Cécile Evin 03/09/2025
Patrice,
Il est si difficile de trouver les mots dans cette situation qui me paraît toujours irréelle, inconcevable et à laquelle je refuse de croire...
Petite, tu m'impressionnais beaucoup, sûrement parce que je savais à quel point maman t'admirait et à quel point tu étais important pour elle. Tu étais brillant, cultivé, mais d'une humilité rare, et il me semblait impossible d'être à ta hauteur.
J'admirais beaucoup ton ingéniosité. J'étais impressionnée par tout ce que tu faisais, des lumières de votre salon à la réparation de ta tondeuse, rien ne semblait hors de ta portée.
Tu m'impressionnais aussi par tes convictions et tes valeurs, auxquelles nous adhérions mais que tu portais bien au delà de par ton implication militante. Ton engagement sans faille, tandis que la plupart d'entre nous se contentait d'une enveloppe dans une urne, ne pouvait susciter que l'admiration.
Ta rigueur également, toi qui poursuivait toujours ton apprentissage du piano et que j'aurai tellement aimé voir jouer en vrai.
Ta présence va terriblement nous manquer, tout comme tes traits d'humour, toujours mesurés et bien placés, lors de nos repas. Ton rire et ton regard discrets mais fiers qui s'en suivaient vont beaucoup me manquer.
Tu es parti à Guerchy, dans cette maison à laquelle tu tenais tant et dans laquelle vous avez deployé tellement d'énergie avec Nadine. C'était en quelque sorte votre troisième enfant, et vous avez réussi à créer un cocon familial, un point de repère chaleureux, qui s'est enrichi chaque année de souvenirs heureux en famille, et qui a vu grandir vos enfants d'abord puis vos petits enfants.
L'image de ton sourire sur les photos avec tes petits enfants et du bonheur éclairant ton regard lorsque tu étais en leur présence, est celle que je veux garder en mémoire pour toujours. Te voir ainsi heureux et épanouis lorsqu'ils étaient auprès de toi faisait chaud au coeur, et ils se souviendront toujours de tout l'amour que leur portait leur papy.
